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Investissement Immobilier : Le DPE, Un document qui prend de plus en plus sa place. - 08/07/2019

Au moment de signer un compromis, l’acquéreur détaille de plus en plus les performances énergétiques de son futur bien immobilier.

 

Il est apparu le terme  de logement énergivore, qui décrit une situation de consommation énergétique élevée pour une sensation et un confort dégradé.

Les augmentations successives du cout de l’énergie, peuvent vite transformer un besoin primaire (chauffage et eau  chaude sanitaire), en un gouffre financier.

 

La question légitime à se poser est : Comment repérer un logement énergivore.

 

Un peu d’histoire :

 

Avant le premier choc pétrolier de 1974, les économies d’énergies n’étaient pas vraiment une question essentielle, voire même assez saugrenue si l’on se replace dans le contexte.

 

Le premier choc pétrolier, réveille les consciences, pas écologiques, mais budgétaires.

En effet les prix du pétrole s’envolent, et la facture de chauffage et eau chaude avec.

La première loi imposant des limites de consommation énergétique dans le neuf est alors votée.

En 1975,  la limite de consommation est alors fixée à 225 kWh/m²/an(lettre D)

Depuis une succession de loi a été votée,  jusqu’à la dernière, encore en vigueur, qui est  la RT 2012 qui  impose une limite maximale de 50* kWh/m²/an (lettre B).*(majorée en fonction de la situation géographique et de l’altitude).

 

La future réglementation RT 2020, normalement applicable au 1/01/2020 imposera une consommation énergétique pour le chauffage de  12 kWh/m²/an soit la lettre A.

 

On voit que la date de construction peut donner une première indication sur les consommations énergétiques du bâtiment.

Cependant un bâtiment vit, et peut donc,  avoir été  amélioré énergétiquement (pose de fenêtres isolantes, amélioration de ventilation, renforcement de l’isolation, etc.)

 

Le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) : Le document qui synthétise la performance énergétique du bâtiment.

 

Le DPE, met en évidence, grâce à deux étiquettes normalisées les performances du bâtiment.

L’étiquette de consommation énergétique, qui donne une note allant de A (excellente performance énergétique  à G logement fortement énergivore)

 

    • A : < 5 Kg ecCO²/m²/an

    • B : entre 6 à 10 Kg ecCO²/m²/an

    • C : 11 à 20 Kg ecCO²/m²/an

    • D : 21 à 35 Kg ecCO²/m²/an

    • E : 36 à 55 Kg ecCO²/m²/an

    • F : 56 à 80 Kg ecCO²/m²/an

    • G : > 80 Kg ecCO²/m²/an

L’étiquette d’émission de gaz à effet de serre qui donne une note allant de A (faible émission de gaz à effet de serre  à G très forte émission de gaz à effet de serre)

 

    • A : -Moins  de 50 kWh/m²

    • B : entre 51 et 90 kWh/m²

    • C : entre 91 et 150 kWh/m²

    • D : entre 151 et 230 kWh/m²

    • E : entre 231 et 330 kWh/m²

    • F : entre 331 et 450 kWh/m²

    • G : + de 450 kWh/m²

 

 

 

La moyenne des consommations énergétiques annuelles sur le parc français est de 240 kWh/m²( source ADEME), soit la lettre E, indique que les logements disposant d’une lettre comprise entre A et D, sont plus performants que la moyenne nationale.

Les logements classés E, F et G  sont donc supérieurs à la performance moyenne et peuvent donc être classés comme énergivores, avec des factures énergétiques conséquentes et à la clé certainement des travaux d’amélioration énergétique pour augmenter le confort et réduire les factures !

 

Les caractéristiques d’un logement énergivore.

 

 

Plusieurs points sur la construction du bâtiment peuvent expliquer une mauvaise note sur un DPE.

Une performance médiocre, est principalement causée par une isolation insuffisante voir inexistante.

On entend par isolation, les murs, les ouvrants (fenêtres et porte fenêtres), le plafond et le plancher.

Si l’isolation des murs est difficilement identifiable donc mesurable, la performance des ouvrants, est facilement quantifiable (présence de simple vitrage ou de double vitrage avec ses performances (4-6-4 à 4-20-4 avec VIR).

Des traces d’humidité sont le signe d’une mauvaise ventilation, et donc dégradent le confort des occupants et la performance thermique du  logement.

Le point important est le système de chauffage présent.

Les énergies fossiles sont de plus en plus décriées et pénalisées avec les nouvelles réglementations, ainsi que les anciennes technologies électriques (radiateur, convecteur ou radian).

Un logement classé énergivore peut cependant être amélioré !

Cibler les points défaillants est possible et comment améliorer ces points permet d’améliorer la note du DPE.

De plus les politiques d’amélioration de l’habitat aident en accordant des subventions ou crédits  d’impôts en fonction du type de travaux (exemple : en 2019 l’isolation des combles et sous sol à 1 euro hors condition de ressources).


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